Dernière mise à jour le 31/08/2002 à 17h00.

Les articles de presse 2001-2002


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Voici quelques articles de presse parue dans différents journaux, magazines...
( les articles sont classées du plus récent au plus ancien)

Sonny doit rester !!!

Depuis plusieurs mois, Sonny manifeste vivement son souhait de finir sa carrière de joueur sous nos couleurs, et de prendre des responsabilité au sein du centre de formation. Pourtant, aucune réponse ne lui est donnée par les dirigeants qui ont même annulé un rendez-vous il y a quelques semaines sans daigner l'honorer par la suite. Les BG prendront contact dès aujourd'hui avec les dirigeants pour manifester notre vive inquiétude et pour solliciter des explications concernant cette situation plus que regrettable. Si cela devait s'avérer nécessaire, il est évident que nous manifesterions avec force notre opposition à un départ de notre Capitaine.

Bad Gones 1987 , Mardi 7 mai 2002

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L'entraîneur du RC Lens perd le titre lors de la dernière journée, comme en 1998 lorsqu'il officiait à Metz.

'Et oui... C'est une nouvelle deuxième place, j'espère que je connaîtrai un jour la première.' Joël Muller, l'entraîneur du Racing Club de Lens, se voulait philosophe, samedi 4 mai, après la défaite de son équipe face à Lyon. Il opte pour l'autodérision, histoire de ne pas alimenter davantage ce que certains n'hésitent déjà pas à interpréter comme la suite des mésaventures de 'M le maudit', technicien rattrapé par la poisse quatre ans après. Nous sommes en 1998. Joël Muller préside aux destinées sportives du FC Metz, équipe surprise du championnat de France, qui caracole en tête du classement de division 1. Puis survient le passage à vide, à quelques longueurs de l'arrivée. Les Lorrains voient alors fondre sur eux le Racing Club de Lens. Le titre devra se jouer l'ultime journée. Les Lorrains sont finalement coiffés au poteau à la différence de buts particulière, les deux formations comptant au terme des 34 journées le même nombre de points. Cruelle désillusion pour une équipe, un entraîneur qui s'étaient sérieusement mis à y croire.
DISTINGUÉ PAR LA PROFESSION
Forcément, le parallèle est troublant, mais d'ici à imaginer l'existence d'un quelconque sortilège... Tout juste une expérience malheureuse sur laquelle Joël Muller comptait s'appuyer pour éviter une nouvelle mauvaise surprise. Ainsi, au plus fort de la domination lensoise, il multipliait les mises en garde. 'Ne nous emballons pas. Un championnat, c'est long, et si nous ne parlons pas de titre, c'est pour éviter toute désillusion', prévenait-il par exemple après que son équipe a obtenu le titre honorifique de champion d'automne. Exorcisme pour certains, intoxe pour d'autres, lui rétorquait-on. 'Il ne s'agit pas de dire, comme certains, que nous visons le maintien, ce serait ridicule, se défendait-il (Le Monde du 25 décembre). Nous sommes devant et aimerions bien y rester, mais je me refuse de parler, par expérience, d'un titre de champion de France avant qu'il ne soit acquis'. Difficile de lui en faire grief aujourd'hui. Les recommandations paraissaient dérisoires, anecdotiques dans un univers habitué à manier la langue de bois et à enchaîner les formules toutes faites. Même s'il s'en serait à coup sûr passé, l'homme tient une bien amère revanche. 'La déception est immense parce que je pense que nous avons été battus par une équipe de Lyon qui, sur l'ensemble de la saison, ne nous était pas supérieure. On avait les moyens d'aller au bout, mais les points qui nous manquent ce soir, nous les avons perdus lors de nos derniers déplacements à Auxerre [0-1], Bordeaux [1-2] et Bastia [1-3]', analysait-il avec lucidité. Calme, pragmatique, Joël Muller fait l'unanimité dans la profession. Pour preuve, la semaine passée, cet ancien joueur de Dunkerque, Nice, Lyon et Metz a été élu par ses pairs 'meilleur entraîneur de la saison'. Un plébiscite qui fait suite à celui qui l'a porté, le 19 mars 2001, à la présidence de l'Unecatef, l'Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels. Un siège que ce licencié en histoire n'a pas occupé devant le refus du sortant, l'entraîneur de l'AJ Auxerre, Guy Roux, de quitter la place. Un fauteuil qu'il espère enfin occuper après le 28 mai, date de l'assemblée générale élective de la Ligue nationale de football (LNF), convoquée après la démission collective du conseil d'administration de la LNF et l'éviction de Gérard Bourgoin, principal soutien de Guy Roux.
HOMMAGE AU VAINQUEUR
Une autre revanche pour l'ancien entraîneur du FC Metz durant 11 saisons (avec lequel il a remporté une Coupe de la Ligue en 1996), évincé il y a un an et demi de son club 'de cœur' et dont il a appris, sincèrement attristé, la relégation en division 2. A 50 ans, cet éducateur, qui aime répéter qu'entraîner, 'c'est comme élever un enfant', a reçu l'hommage appuyé de bon nombre de ses homologues de D 1 après ce nouveau coup dur.'Cela me désole de le voir manquer pour la deuxième fois le titre lors de la dernière journée', a par exemple commenté Henri Stambouli, l'entraîneur de Sedan. Joël Muller, quant à lui, a dignement salué le banc victorieux : 'Je voudrais féliciter l'Olympique lyonnais et son staff technique, en particulier Jacques Santini, qui depuis quelques ann! ées titillait le titre. C'est une belle réussite que j'espère connaître un jour.'

Le Monde , Lundi 6 mai 2002

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Coupet : la semaine de tous les bonheurs

Pour Grégory Coupet, mai, qui ne pouvait mieux commencer, est vraiment un très joli mois. A la sélection pour Tignes, où il se retrouvera aujourd'hui, synonyme de participation au Mondial, comme troisième gardien de but, a succédé immédiatement le brillant sceptre d'avant-hier. Avec une contribution maximale du numéro un du club rhodanien au premier titre de l'Olympique lyonnais. Non seulement ses arrêts réflexes sur les tirs à bout portant de Stéphane Pédron, Daniel Moreira ou Antoine Sibierski s'avérèrent déterminants, mais en amont de la rencontre, celui que tout le monde considère comme « l'aboyeur de l'équipe », avait consciencieusement préparé le terrain pour rameuter le public. « Les supporters devaient tenir à fond leur rôle de douzième homme et ils l'ont fait, je leur avais demandé de transformer Gerland en Galatasaray, un stade où le visiteur est écrasé par la pression populaire. C'était très important que tout notre effectif le sente présent derrière lui. Merci à tous les spectateurs ! »
Le sourire aux lèvres de son visage volontaire, le regard franc, Coupet est une personnalité attachante très estimée à Lyon. Il a du coeur et il affiche ses opinions sans prendre de gants, fussent-ils de gardien de but. Il n'avait pas apprécié, par exemple, le dilettantisme de Vikash Dhorasoo et l'avait fait savoir. Les dirigeants l'ont suivi. Gonflé par la confiance accordée par Roger Lemerre, il est prêt, aujourd'hui, à accomplir des miracles. Pourtant, ses baptêmes de feu ne se sont jamais soldés par des réussites. Sa première sélection avec les Bleus, l'an passé en Corée du Sud, dans le cadre de la Coupe des confédérations, se traduisit par un échec (1-0) face à l'Australie. En vérité, « Greg » fut l'une des victimes du coup de balai délibéré donné par Lemerre, alors partisan de laisser ses titulaires au repos. Pour son premier match avec l'OL, en 1997, il perdit aussi 3-4, contre Auxerre en coupe de la Ligue, et un très inspiré Stéphane Guivarch, auteur de trois des quatre buts. Depuis, il a pris du volume. Aiguillonné par les conseils de Joël Bats, le préparateur spécifique des gardiens de but, son ex-idole, Coupet s'améliore de jour en jour. A Tola Vologe, au centre d'entraînement, il arrive souvent le premier pour repartir parmi les derniers. Bats, qui cultive la discrétion, avoue cependant : « Greg est attachant car il aime distribuer la joie autour de lui et, côté sportif, ses qualités athlétiques et ses prises de balles aériennes sont au-dessus de la moyenne. Sa progression est telle depuis deux ans que je ne voyais pas comment il aurait pu échapper à l'équipe de France. De plus, il apprend très vite et c'est un super mec. » Pour faire écho, ce natif du Puy-en-Velay (Haute-Loire), comme Sidney Govou, mais originaire du Nord - son père, Pierre, était un solide gardien de but à Hazebrouck en division 2 - commente : « Joël Bats a su canaliser toute l'énergie que je dépensais à travailler en musculation. Il a réorganisé mes séances en les allégeant puis en me faisant travailler les déplacements, la souplesse, l'agilité. J'ai beaucoup progressé avec lui. » Samedi Grégory Coupet a rendu hommage à son ami Alain Caveglia, le « dinosaure des surfaces » (sic) qui fit les beaux jours offensifs du Havre et de Lyon, et également à Luc Borrelli (sa doublure), décédé voici trois ans dans un accident de la circulation : « J'aurais voulu pouvoir porter son maillot. » Autre grand regret nourri par ce meneur d'hommes : ne pas avoir pu disputer les Jeux olympiques d'Atlanta en 1996 avec l'équipe de France pour être né le 31 décembre 1972 à 20 heures, soit quatre heures trop tôt, seuls les joueurs nés à partir du 1er janvier 1973 étant sélectionnables. Mais pour cet homme de la Saint-Sylvestre, la très bonne année n'est jamais loin...

Lundi 06 mai 2002

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Aulas : «Franchir encore une étape»

En juillet 1999, le président de l'OL avait annoncé : «Nous serons champions de France dans trois ans.» Pari tenu. Aujourd'hui, Jean-Michel Aulas ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et annonce un sacre européen «dans trois ans»...
L'OL tient enfin son premier titre de champion de France...
Jean-Michel AULAS. - J'ai tremblé jusqu'au coup de sifflet final. Pour apprécier, il me faudra revoir la cassette de la rencontre dans les semaines à venir. La satisfaction sera plus grande. J'ai tellement souffert ces dernières semaines. On me répétait que Lyon était le Poulidor du football français... Mais ce fut un athlète exceptionnel qui, sur le plan des émotions, a apporté énormément. J'espère que Lyon, à son tour, a su toucher. La France du foot va découvrir l'ambition de Lyon, son talent, sa passion. Nous avons une ville formidable. Nous avons été catalogués. J'espère que les critiques cesseront, que le travail sera apprécié, qu'on nous aidera à progresser, plutôt qu'à nous rabaisser.
Considérez-vous ce titre comme une revanche personnelle ?
Le milieu du foot est intraitable. C'est toujours plus difficile lorsqu'on s'inscrit dans une logique de transparence, qu'on annonce ce que l'on désire réaliser. Nous avons ainsi été critiqués car nous avions indiqué que nous souhaitions être champions. La moindre dérive est alors tournée en dérision. Mais ce titre récompense la ténacité et la stabilité depuis 1987, époque à laquelle nous combattions sur les terrains de deuxième division. Durant quatorze ans, nous avons essuyé les échecs, savouré les réussites, comme la remontée en D 1 (1989) ou la première qualification européenne (1995) et, depuis sept ans, l'évolution était évidente.
Et le titre devenu indispensable...
Nous jouions une partie de notre avenir. Il fallait arriver à ce titre de champion de France. Nous avions la certitude d'y parvenir, mais nous ne savions pas quand. Il s'agit d'une étape avant de partir à l'assaut de nouvelles ambitions. Sans ambition, nous ne serions pas parvenus à ce rêve qui transformera la ville. Nous nous apprêtons à jouer la Ligue des champions pour la troisième année consécutive.
Quel sera votre objectif ?
Nous allons continuer à investir pour franchir une autre étape, atteindre les quarts de finale de la Ligue des champions. Ensuite ? Conquérir l'Europe. Saint-Etienne, Reims ou Marseille ont connu leur heure de gloire grâce à l'Europe. Une réussite européenne offrirait peut-être cette cote d'amour à l'OL. La France possède les meilleurs joueurs du monde, son équipe nationale est la meilleure du monde, ses clubs doivent briller, emporter la Coupe d'Europe.
Dans quel délai ?
Disons, dans trois ans... Il faut que demain les clubs français arrivent en Coupe d'Europe pour gagner. Lorsque la France a gagné la Coupe du monde en 1998, cela a été un déclic pour la discipline. Un quart de finale en Ligue des champions pourrait, demain, constituer un autre déclic.
Que manque-t-il encore ?
Un ensemble de choses. Mme Buffet a fait beaucoup de choses, peut-être pas assez dans certains domaines. Il faudrait transformer les clubs en SA, qu'ils disposent des mêmes règles que leurs concurrents européens... L'OL, Lens, le PSG ou Bordeaux doivent traiter d'égal à égal avec le Real Madrid ou Leverkusen.
Dans l'euphorie du titre, avez-vous pensé aux Lensois ?
Oui. C'est dur pour eux. Cette équipe a été magnifique, elle dispose d'un entraîneur très performant. J'ai également une pensée pour Gervais Martel, son président. Il avait la larme à l'oeil. Moi aussi.
Vous parliez précédemment de stabilité, Jacques Santini sera-t-il encore l'entraîneur de l'OL la saison prochaine ?
L'effectif ne bougera pas beaucoup. Quant à Jacques Santini, avec ce qu'il a démontré en deux ans, et deux titres, il sera difficile de faire mieux. Il réplique à ceux qui ont douté. Il mérite d'être mieux connu...

Lundi 06 mai 2002

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Lyon : la fin d'une très longue frustration

Du délire dans le stade Gerland parcouru par de longues convulsions quand les tribunes se mettent à chavirer. «Qui ne saute pas n'est pas lyonnais!» scandent trente-sept mille cinq cents spectateurs joignant le geste à la parole alors que les deux mille supporters « sang et or » venus dans le Rhône scrutent tristement la rapide sortie de leurs joueurs. Il est 21 h 52 samedi. L'OL est enfin champion de France. Pour la première fois de son histoire. Place Bellecour, où des milliers de personnes se sont rassemblés, cela fait déjà cinq minutes que le champagne a été débouché et que les embrassades ont commencé, donnant au coeur de la cité des Gaules un air de 12 juillet 1998, date d'un célèbre triomphe en bleu-blanc-rouge. Leader de la compétition, une seule journée (fin octobre), Lyon rime désormais avec champion, donnant enfin raison à Jean-Michel Aulas, le grand ordonnateur de la montée en puissance de son club. Pour lui et son staff, le jour de gloire est arrivé. C'est le règne du roi Lyon, de cet OL, meilleure équipe nationale depuis huit saisons au classement général à l'indice de performances (sept participations européennes en huit ans dont les trois dernières en Ligue des champions et six places dans les six premiers - 6, 6, 5, 3, 2, 1 - au cours des six dernières saisons). Toujours placé, jamais gagnant, le club des Gônes a enfin décroché le sceptre dont est dépourvu son palmarès depuis 1950, date de sa création. Un couronnement pour l'ensemble de son oeuvre, et, pour l'armada rhodanienne, une palme à la qualité de son banc de touche (hormis Carrière, en fin de partie, les internationaux Edmilson, Née et Luyindula n'ont même pas pris part à la der des ders). Jalousé pour son budget le plus important du championnat (85 millions d'euros), l'OL touche à son Graal, récompense d'une politique ambitieuse, d'une grande régularité et d'une ténacité jamais démentie, quand distancé, à huit points de Lens, il ne s'est ni désuni ni découragé, à l'image de Sidney Govou, auteur du but de la relance, dans les arrêts de jeu, à Auxerre, avant de voir l'OL enchaîner sur trois succès de suite, décisifs. Lyon veut donc logiquement monter plus haut la saison prochaine en Ligue des champions, atteindre les quarts de finale. Ainsi, quand la vitrine des trophées lyonnais s'agrandit (Coupes de France 1964, 1967, 1973, une Coupe de la Ligue, un an jour pour jour avant le titre conquis samedi), les membres du cercle de famille applaudissent à l'envi. Comme Jacques Santini, l'entraîneur, responsable de l'équipe depuis deux ans après avoir été directeur sportif aux côtés de Bernard Lacombe. « C'est évidemment une énorme satisfaction professionnelle. Tout un club et une ville attendaient ce titre depuis si longtemps. Si j'ai été trois fois champion en tant que joueur, l'émotion est différente aujourd'hui. Ce couronnement s'inscrit dans la droite ligne du travail de Bernard Lacombe et je tiens à y associer tous les dirigeants, Jean-Michel Aulas, et tous les membres du staff technique. Le projet lyonnais existe. On savait que sur la durée il y aurait un titre. » Jacques Santini marque une pause, évoque ses chers disparus, son papa, son parrain, récemment décédés, qui sans avoir été présents ont, peut-être, par la pensée contribué à la victoire, avant de revenir sur la qualité morale de son groupe : « L'état d'esprit des joueurs, j'ai encore pu le vérifier lorsque j'ai annoncé et expliqué mes choix. Les 17e et 18e hommes ainsi que les remplaçants ont parfaitement compris, et je les en remercie. Quant à mon avenir, on verra cela avec le président M. Aulas, en début de semaine, quand la fête sera passée. » Auteur du coup de grâce en marquant le troisième but, le précieux Pierre Laigle parle, pour sa part, de revanche. « Toute l'année, nous avons assuré à domicile où nous sommes invaincus. C'est une magnifique revanche sur tous ceux qui ont douté de nous. » Au côté de l'ancien Nantais Eric Carrière qui conserve le titre national, le capitaine brésilien, Sonny Anderson, rêve également debout : « Nous sommes champions à la maison, c'est une consécration, on doit la savourer mais il ne faut pas s'arrêter là. » Non loin des joueurs, le maire de la ville, Gérard Collomb, est aux anges. « Ce titre est un formidable moyen de communication. En interne, il donne cette joie pour vivre ensemble dans l'agglomération. C'est important également au plan de la communication internationale. Nous jouons dans les grandes villes où il est intéressant d'être présents. A Barcelone, nous avions rencontré le maire de la ville et favorisé les échanges avec les entrepreneurs. » A Lyon, pas de doute, la félicité est totale.

Lundi 06 mai 2002

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Santini : «Je suis un homme fidèle»

Critiqué pour ses options tactiques, raillé pour son déficit de communication, Jacques Santini vient pourtant de remporter son deuxième trophée en deux saisons à la tête de l'Olympique lyonnais. Ce succès ne l'empêche pourtant pas d'envisager un départ. « Il n'y a rien de plus fort » Après quatre titres en tant que joueur avec les Verts, vous voilà sacré en tant qu'entraîneur. La joie est-elle la même ? Jacques Santini. Non, ce n'est pas pareil. Quand on est joueur, on est un peu plus individualiste et on se concentre sur sa seule performance. Tandis qu'un entraîneur doit se pencher sur le groupe dans son ensemble. Il doit expliquer ses décisions, faire admettre ses choix. De ce fait, on ne peut pas vivre les choses de la même façon. Néanmoins, dans un sport comme le nôtre, que l'on soit entraîneur ou joueur, il n'y a rien de plus fort qu'un titre de champion. Peut-on dire que ce titre sonne comme une libération pour vous ? Non, je n'ai pas à me sentir libéré. Il y avait, quand je suis arrivé à Lyon, un projet de réussite sportive sur le long terme et nous venons, en effet, d'en obtenir la concrétisation. Mais nous savions que Lyon serait champion. Et si cela n'avait pas été cette année, cela aurait été la suivante ou celle d'après. Lyon travaille dans la durée et c'est sa force. Avec des hauts et des bas dans les relations entre ses principaux responsables ? Je n'ai, effectivement, pas toujours été d'accord avec Jean-Michel Aulas et Bernard Lacombe, notamment l'été dernier. Mais je suis un homme fidèle dans mes amitiés et dans ma logique professionnelle. Une chose est claire, nous sommes d'accord pour faire grandir l'OL et ce titre de champion est l'aboutissement de notre bonne collaboration. Est-ce que cela veut dire que vous serez encore l'entraîneur de Lyon la saison prochaine ? Les ambitions de Jean-Michel Aulas sont telles que de grands objectifs sont encore devant nous. Et puis aucune équipe n'est parvenue à conserver son titre ces dernières années et c'est un sacré challenge. Mais, comme je l'avais déjà démontré l'an passé après notre victoire en Coupe de la Ligue, j'aime prendre du recul par rapport aux événements avant de me décider. Il reste encore des points en suspens et nous devons nous revoir demain (NDLR : aujourd'hui) avec le président Aulas, pour en parler tranquillement.

Le Parisien , lundi 06 mai 2002

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